Récapitulatif de l’événement : Forum africain pour les défenseur.e.s de la Terre

Le 21 juillet, Digital Democracy, Natural Justice et Oxfam ont accueilli le Forum africain pour les défenseur.e.s de la Terre. Cet événement virtuel de deux heures a réuni plus de 120 participant.e.s, principalement des défenseur.e.s de la terre de tout le continent africain, pour partager des histoires sur le travail quelles/’ils accomplissent en première ligne et mettre en évidence de nouveaux outils et stratégies qui aident à mettre le pouvoir entre les mains des communautés locales. 

Nous avons commencé l’événement par une minute de silence en hommage aux défenseur.e.s de la terre à travers le continent qui ont été tué.e.s l’année dernière, notamment Joannah Stutchbury, Esmond Bradley Martin, Esther Mwikali, Robert Kiprotich, Fikile Ntshangase et Bazooka Rhadebe. 

Ensuite, Eva Maria Okoth de Natural Justice a animé des conversations avec des conférencier.ère.s du Botswana, de la République démocratique du Congo, du Kenya, du Sénégal, d’Afrique du Sud et du Zimbabwe.

Voici quelques faits saillants : 

Pooven Moodley de Natural Justice a accueilli les participant.e.s et a parlé de l’importance de la boîte à outils Earth Defenders, à la fois en augmentant l’accès à la technologie et en aidant les défenseur.e.s de la terre à travailler de manière plus collaborative : « C’est l’utilisation de la technologie numérique accessible aux communautés qui va faire la différence, pas la technologie qui est entre les mains d’expert.e.s ou de quelques personnes seulement. »

Arnold Tsunga du Southern Africa Network for Human Rights Defenders a parlé des dangers réels du travail des défenseurs.e.s de la terre et de l’état de l’extractivisme des combustibles fossiles sur le continent, qui a été encore amplifié par la pandémie : «Dans le sillage des industries extractives, il y a des masses d’expulsions et de défenseurs de première ligne peuvent être tué.e.s. Les dangers auxquels sont confrontés les défenseur.e.s africain.e.s sont réels et un certain nombre de droits sont violés « .

Lebo Seitshiro de Saving Okavango’s Unique Life (SOUL) Alliance a parlé de la lutte pour résister à d’éventuels forages pétroliers et gaziers dans le delta de l’Okavango, très riche en biodiversité : « Nos dirigeant.e.s ne sont pas capables d’imaginer un avenir différent, et c’est inacceptable. »

Après la conversation d’introduction entre Eva, Lebo et Alfred, nous avons entendu des témoignages puissants de dirigeant.e.s de toute la région : Tom Bicko Ooko du Kenya Centre pour la gouvernance de la justice et l’action environnementale (CJGEA); Julie Cissé de Réseau des agricultrices en milieu rural et périurbain, Sénégal ; Raoul Kitungana de Justice Pour Tous  en République démocratique du Congo (RDC) ; et Peter Kitelo et Phoebe Ndiema, du Projet de développement des peuples autochtones de Chepkitale (CIPDP) au Kenya.

Pour voir leur conversation complète, regardez l’enregistrement vidéo de l’événement (EN : https://youtu.be/ks4YeEEttHY; FR : https://youtu.be/8J7vIGE40mo), et cette vidéo de 15 minutes sur Earth Defenders Toolkit. 

La seconde moitié de l’événement a présenté des salles de discussion animées où les discussions allaient de la signification de « défenseur.e.s  de la terre », aux problèmes critiques auxquels sont confrontés celles/ceux qui sont en première ligne en Afrique, à la façon dont le mouvement doit se développer afin de protéger les zones menacées et de lutter contre le changement climatique. .  

Nous sommes inspirés par les nombreuses conversations que nous avons eues depuis l’événement avec les participant.e.s qui nous ont contactés. Si vous souhaitez en savoir plus ou contribuer à la boîte à outils, visitez la page de contribution sur le site Web. 

Un grand merci à tous les intervenant.e.s !